mardi 27 novembre 2018

L'amour éternel

On était ravi, aux anges, planant dans les cieux, 
C'est comme si on nageait ensemble dans un bonheur vicieux...
Une douce et agréable brise relève par moment ta mèche, révèle ton regard mystérieux. 
Tes lèvres charnues et colorées à la rosée 
Inspirent la douceur d'un printemps osé. 
Quand tu souris, l'éclat de ta dentition illumine chaleureusement l'espace, 
Immortalise l'instant et remplit de bonheur la place. 
Quand tu parles, le temps s'arrête, rien ne paraisse :  
Les êtres et les choses disparaissent. 
Il n'y a que toi dans mes bras. 
Il n'y a que nous ici-bas. 
Je te murmure ces mots que tu adores. 
Ce doux dialogue, parsemé de discours vrais que tu implores, 
Il nous bercent tels des bébés, 
Nous envhit tel le froid fouettant des âmes courbées, 
Tels des colombes perchées sur une branche invisible, 
Celle de l'amour et de la passion infaillibles. 

Se détendre, se parler et s'adonner au plaisir du moment en jetant tout derrière soi, en oubliant même qu'on existe, en croyant à raison qu'on transperce le temps et l'espace qui emprisonne nos envies et au dessus du monde qui nous entoure, blottis, l'un contre l'autre, tels des nuages, transcendant l'époque, défiant les frontières du soir et du matin, c'est ce qu'on a toujours ardemment désiré...
Voilà, on y est enfin. 
Rien ne tourmentra notre quiétude madame. 
Rien ne nous gênera. Aucun trouble, aucun drame.
Car pour nous, c'est l'amour qui rame 
Pour nous mener à des ports débordant de charme. 
Des deux côtés de notre limpide chemin, 
Se dressent mille et une marguerites à dessein,
C'est comme pour nous rappeler la tiédeur de la saison, 
C'est comme pour nous dire : aux autres la folie et à vous la raison. 
Mais nous, nous sommes devenus irrationnels 
Pour avoir goûté à cette sensation solennelle, 
Celle de la passion folle et éternelle, 
En plein milieu du chaos du désir charnel, 
Au beau moment de cet été paternel.
Je me souviens de toi et me réveille en émoi, et je suis là bien vivant parmi les autres, parmi les estivants. Je ne veux et désire rien d'autre que de fermer la porte à toutes les autres, celles qui me chantent leurs vertues et celles auprès desquelles tout discours redemptoire s'était tu.  Je ne veux plus rien entendre, je ne cherche plus que ton beau coeur tendre. Je ne veux vraiment plus rien, je veux seulement que mon corps soit le tien.
Tiens donc ce corps vigoureux puisque je te l'offre en amoureux. Soyons une seule et unique personne du moment où je me plains et te pardonne de ne pas m'avoir offert ton corps en sacrifice bien que j'apporte mon coeur comme pierre à l'édifice.
Tiens et ne regrette rien, ni les erreurs, ni les rondeurs de tes reins, ni les contours de tes seins. Car moi, je t'ai aimé et chéri jusqu'à ma tombe fleurie. Mais, vain ce que tout cela m'importe, parce qu'avec moi ton doux souvenir me conforte, Oui jusqu'à la résurrection je me passionne, pour ton regard et ton corps me positionnent dans l'état et la saison que j'affectionne. Tu me tues, tu me fracasses, juste parce que je te trouvais plus cocasse. Tu n'es surtout pas à mon goût si étrange mais plutôt une déesse qui, pour me servir, devient un ange.
Tu es ainsi, et je suis ainsi, l'ombre de nous-mêmes, l'esprit du messie.
Aime donc mon âme, efface les drames et rentres enfin là où finissent les drames, dans ce coeur aux mille portailles, dans cet havre de paix où rien ne vaille. Finis ta course de deux mètres dans le lit même qui t'a vu naître, celui que je te prépare comme dernier rempart, le nôtre celui au pied duquel se heurtent tous les brouillards. Car notre amour est limpide, et remplit par la passion toute vilaine ambition et bien sûr toute pareille prétention. Car nous sommes aux anges, bien que cela te paraisse vraiment étrange!

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