lundi 8 octobre 2018

Rabat et le reste du Maroc

Rabat, ville impériale aux mille couleurs. Rabat, la capitale. Rabat, la sœur de Salé, Rabat, une merveille d'un Maroc qui n'en veut pas. Oui, c'est le destin de cette ville qui sort de l'ordinaire d'être aimée et haïe, d'être détestée pour être l'aînée et chérie pour être la plus belle des plus vieilles et la plus charmante des plus jeunes. Après tout, le temps n'est-il pas relatif comme nos impressions?
Les miennes sont toujours bonnes à propos de Rabat. Je la considère comme la seule et unique ville où il fait bon vivre. Ce n'est pas uniquement le fait qu'elle soit élue capitale de la culture du monde islamique, qu'elle soit nommée récemment ville des lumières, mais plutôt que c'est là-bas où l'on ressent que les choses changent. Rabat est un abri, c'est un refuge, c'est un endroit magnifique autant pour les rêveurs que pour les réalistes. À Rabat, je peux être moi et en même temps l'autre que je veux être. Je deviens dans cette ville le rêveur et l'entrepreneur, le fou et le très lucide. C'est cet amalgame, ce jeu de personnalités qui me fascine. C'est là-bas où le mariage entre authenticité et modernité est le plus réussi et il me plaît d'y être et d'y aller à chaque fois que possible.
Votre haine envers l'administration centrale et tout ce qu'elle vous a et vous fait encore endurer ne doit en aucun cas altérer votre jugement. Oui, il y a tout à Rabat. Tout est là, nos ennemis, nos gestionnaires, nos décideurs, nos hautes institutions, mais Rabat, Rabat n'y est pour rien.
Ce n'est pas la ville qui a enfanté les pires responsables de ce pays. N'extrapolons-pas. Rabat n'est ni la mère, ni le père des politiciens qui vous pourrissent la vie....

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