mercredi 11 septembre 2019

Le métier de femme (Acte VII)

En cette rentrée scolaire, la femme fait les comptes : un plus un est égal à deux. Mais si 1+1 est égal à deux, comment est-il possible que 2 multiplié par deux est égal à 4 alors qu'une remise de 25 pour cent est prévue et annoncée si on inscrit les deux enfants ensemble. Comme elle, le mari a le tournis. Aucun problème n'était signalé au préalable. Il faut tout gérer sur le tas, dans l'immédiat...Si c'est si simple pour lui, pour elle c'est "la merde" toute cette histoire. 

La femme désire contrôler ce qui l'entoure même si cela la dépasse. Lui, quand tout dérape, c'est dans l'ordre des choses. Il a vite compris. Mais elle, elle ne veut rien comprendre, plus rien comprendre. Si c'est rose, c'est rose...si au départ c'était tout blanc, pourquoi ça tournerait au cauchemar?
Si pour lui, il n'y avait plus aucune vérité, pour elle, la vérité n'est pas plurielle.

La logique est ainsi perdue; la gestion des comptes aussi. Pourtant, tout cela devait être simple, une affaire très banale. Mais, c'est exactement l'inverse qui se produit. Comme son mariage qu'elle a toujours l'impression de ne plus contrôler, les comptes sont volatiles et finissent par lui échapper.

Il y a bien eu une remise, mais il y a eu aussi cet imprévu : les livres ont changé. Ceux du fils aîné ne conviennent plus à la cadette. Il y a donc un trou énorme dans ce budget aussi serré que la succession des Aids (fête de Ramadan, Aïd Elkébir et Achoura).

Elle a l'impression qu'une seule journée sépare les trois occasions impliquant de revoir, réviser, réadapter le budget. Vivre au dessus des moyens n'était jamais à l'ordre du jour, mais c'etait devenu finalement une habitude. Il faut faire avec, mais sans mauvaise surprise svp. Ne perturbez pas nos comptes svp. Laissez-nous vivre svp...SVP...

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